LE PROBLÈME
Le problème, souvent on l’évite, on n'ose le regarder en face,
Il nous fait peur, il nous sape le moral, on se lamente.
Pourtant, il est porteur d’un grand message :
Annonciateur d’un changement,
Il offre la possibilité de regarder en nous-même.
Nous avons le choix d’avoir plusieurs attitudes face à un problème :
Soit nous nous identifions à lui et nous ne faisons qu’un,
le problème finalement c’est nous et nous le subissons ;
Soit nous l’examinons de plus près et nous déportons la cause
à l’extérieur de nous.
Nous l’imaginons comme un messager de passage,
Nous ne sommes pas ce problème et nous décidons de comprendre
ce qu’il a à nous dire.
Donc au lieu de voir le problème comme notre ennemi,
faisons de lui notre allié.
Éros et Thanatos
Ambroise Paré associait l'orgasme à une petite mort. Évanouissement, frissons, ce fameux "lâcher-prise".
Lorsque dans notre vie, la mort n'est pas redoutée, repoussée et niée
mais qu'au contraire nous la considérons,
elle délivre de précieux messages.
Plus je fuis la Mort, plus ma hantise d’elle se nourrit de moi.
Et plus ma hantise de la Mort grandit moins je sens la Vie.
Pour trouver l’équilibre, il ne suffit pas d’être présent
que dans la Vie, ni que dans la Mort.
Mais il suffit de se trouver au Milieu.
Je suis en Vie en sachant que la Mort existe.
Je maîtrise tout en m'abandonnant à la Vie.
OBSESSION
L’obsession et l’addiction sont des signaux
qui indiquent que je m’oublie et que je ne m’apporte pas d’Amour.
Je déporte mon attention sur quelque chose ou quelqu’un,
qui, en attendant, m’empêche de regarder ce qu’il y a en moi :
du vide.
L’obsession et l’addiction, c’est être dans la quête d’obtenir quelque chose en dehors de moi et qui me comble totalement de façon illusoire.
C’est en quelque sorte une solution de facilité.
Je succombe excessivement vite puisque je n’ai pas d’Amour pour moi.
L’addiction me demande moins d’effort puisque je suis passif et spectateur.
Je suis dans le rôle du consommateur et non du créateur,
puisque je prends, je dévore…
Si j’essaye quelques instants de regarder cela en moi,
de le trouver et de le fabriquer,
c’est tout sauf évident au début, voire très difficile,
mais la clé est de pas abandonner.
UNIVERSALITÉ
Notre amour et notre conscience s'expansent lorsque nous nous reconnaissons dans chaque être humain sur cette Terre. Par un trait de personnalité, une lueur ou assombrissement dans le regard, par le langage, le toucher, une intonation, etc.
Plus nous allons à la rencontre de chaque peuple et chaque être sur cette Terre, plus nous nous nourrissons et nous nous complétons.
vent de changement
Certains modes de fonctionnement, des structures au sein de notre société, ou encore certaines disciplines comme la psychologie, me paraissent aujourd’hui désuets.
Je ne me posais pas plus la question avant.
Il s’agissait d’un modèle sur lequel je me greffais, et je le validais.
Je le suivais tête baissée sans le remettre en question.
Mais aujourd’hui beaucoup de ces modèles me semblent
être d’une lourdeur, manquant d'adaptation et de cohérence à notre évolution.
Beaucoup de nos systèmes sont rigides, immuables et fixes, alors que le principe même de la vie est de pouvoir suivre le flux du mouvement.
Nos pensées, nos agissements, nos propositions, nos créations sont sensées, elles aussi, être en permanente évolution non ?
Rien n’est fixe. Laissons-nous porter par ce vent de changement, et laissons tomber nos manteaux de rigidité qui veulent bien nous rassurer.
TRADITIONS ET CROYANCES
Si celles-ci sont appliquées et suivies sans une seule fois les remettre en question dans son intériorité,
Alors les croyances et les traditions deviennent une norme guidant inconsciemment l'individu.
Ainsi, demeurant dans l'inconscient collectif et reliant chaque individu, la croyance devient alors la seule vérité d'une réalité.
La croyance peut donc maintenir le peuple dans un modèle-type.
Vivre selon un modèle-type sans le remettre en question intimement, est-ce réellement vivre ?
L'individu commence à vivre à partir du moment où il trouve le vecteur lui permettant un retour à Soi et à sa propre vérité.
Car il y a autant de vérités qu’il y a d’individus sur Terre.
votre histoire
Quand l’Humain peine à regarder sa réalité et la vie, il peut être très doué pour se raconter à lui-même et aux autres des histoires. Imaginer des scénarios fabuleux, catastrophes, injustes... Chacun transforme la réalité à sa façon et y croit. Transformer sa réalité génère de l’énergie et permet d’être dans la création. Toutefois, il est intéressant de se demander sur quoi ces créations reposent ? Un manque, une blessure, une peur ou autre ?
Lorsque l’histoire que vous vous racontez est animée et hantée par un souvenir douloureux, une peur non résolue, alors vos créations et vos actions vous rappeleront sans cesse la cause de cette douleur. Vos créations et vos actions seront possiblement constituées d’énergies de peur, de revanche, de colère, de tristesse ou d’hostilité... Si ces émotions ne sont pas observées, digérées et transmutées, alors elles seront les outils pour alimenter votre histoire et vos créations.
D’autre part, si vous digérez ces souvenirs douloureux, vous utiliserez des outils neufs et personnels. À partir de ce moment, vous prenez conscience de vos anciennes réactions et vous vous détachez de vos bagages familiaux. Ces nouveaux outils vous permettront de créer votre histoire et non pas l’histoire de vos blessures.
Une histoire alimentée de blessures et de peurs commence ainsi :
«J’ai toujours été...»
Une histoire digérée de blessures commence par :
«Je sais d’où je viens et maintenant je suis...»
Filtre déformant
Adopter un filtre familier depuis l'enfance nous propose de voir les choses d’une certaine manière. Nos comportements et réactions sont spécifiques au filtre afin de crédibiliser cette vision et lui donner raison. De plus, lors d'interactions, les autres sont identifiés via cette perception possiblement déformante et ils peuvent la «subir».
Ils sont étiquetés selon le filtre déformant et réagissent en fonction.
Émission > Réception > Réaction
De plus, si les interlocuteurs ne sont pas conscients de ce «jeu» et de ce «fonctionnement», alors ils rentrent à leur tour dans ce jeu de rôle et pour le plus grand des plaisirs du triangle de Karpman.
PEUR : INDIVIDU VS GROUPE
Différents groupes d’individus sont réunis autour d’une même cause et activité, comme les soignants, les forces de l’ordre, les enseignants, les banquiers…
Ces individus se sont orientés dans ce domaine par conviction ou pour une raison qui leur est propre. Cette raison, consciente ou non, fait partie de leur histoire personnelle. L'individu a son lot de peurs et de souvenirs «désagréables» et c’est pourquoi il a possiblement choisi cette voie pour dorénavant se rassurer et se sécuriser.
Dans un quotidien équilibré et sans trop de perturbations, ces gens exercent leur métier de façon raisonnée. Cependant, lorsque l’agitation se fait ressentir, et d’autant plus lorsque les individus et les groupes se confrontent, les peurs remontent.
Les souvenirs désagréables et leurs émotions associées sont alors réactivés.
Dans ces moments de tempête, il n’est pas donné à tout le monde d’agir raisonnablement et correctement. D’où les nombreux débordements.
Dans ces moments de chaos, les souvenirs et la souffrance personnelle jaillissent et malheureusement quand l’émotion n’est pas écoutée et guérie, elle impacte autrui.
L’IDÉALISATION
Être dans l'idéalisation me fait courir le risque d’être un jour brutalement réveillé par son opposé : la désillusion et l’imperfection.
Idéaliser un individu m’empêche de le voir sous ces multiples aspects qui font de lui un humain dans ses moments d’amour mais aussi dans ses moments de peurs.
Si j’idéalise quelqu’un à l’extérieur de moi, je lui confie un rôle très difficile à tenir, celui d’être parfait comme je souhaite le façonner, pour me rassurer. Ne pas accepter l’imperfection de l’autre me renvoie à ne pas vouloir accepter ce que je considère comme être imparfait chez moi (souvent relié à mes peurs).
Si l’autre échoue et ne remplit pas ce rôle parfait que je lui attribue alors je n’hésiterai pas à le critiquer. L’autre n’a pourtant rien demandé…
Lorsque je n’idéalise plus à l’extérieur de moi, je me permets et accepte d’être imparfait certaines fois.
Solitude, sa solitude
Se penser incomplet
Éloigne de la solitude,
Éloigne de sa solitude.
Pourtant, c'est elle qui délivre la complétude.
Se réconcilier avec la solitude
Libère de toute dépendance.
Elle dévoile mes parts les plus sombres et oubliées,
Elle me plonge dans des abysses au point de croire y rester.
Mais une fois remontée par l'aide d'une force,
Qu'est-ce que je l'aime cette solitude,
Je la remercie,
Merci de me permettre d'être qui je suis.
FAILLE HUMAINE
Si tu as ce que je pense ne pas avoir en moi,
Qui fait que lorsque je suis avec toi, je me sens pleinement moi
Et ne sachant pas que je peux le développer,
Alors je veux te le dérober et le posséder.
J’associe ce "ça" à toi
Et je deviens dépendante de cette partie de toi,
En ne restant, toujours, qu’une partie de moi.
RETOUR DANS LA CHAIR
Pour le commun des mortels, la réincarnation, processus et concept que l’on retrouve dans diverses religions et philosophies, est supposée se produire au moment de la mort physique. En effet, l’âme quitterait à cet instant le corps pour en rejoindre un autre : symbole d’une renaissance.
L’âme, ou encore les émotions révèlent l’ancestralité, tout comme l’esprit modélise l’invention. Me relier plus à l’un me tire férocement en arrière ou bien me projète brusquement en avant. Dans l’un comme dans l’autre, mon regard ne se pose pas sur l’ici et le maintenant. Ne lire que d’un seul oeil ne sera à jamais que le résultat d’un regard partiel excluant le vivant.
Ainsi, l’humain qui n’est pas relié à l’esprit, ne voit alors que les ténèbres de la matière où la mort et le corps ne lui apparaissent que d’une seule manière.
La mort ne trouve sa place que dans le chaos et le chaos ne s’exprime uniquement à l'instant où je ne regarde qu’avec un seul oeil. Toutefois, face au chaos le choix s’offre à moi : éclairer et maîtriser mes agissements ou bien me laisser posséder par mes pulsions qui me vaudront, en effet, une réincarnation instantanée, en un animal.
La réincarnation est un processus de réunification qui s’élabore à l’intérieur de l’être : là où dialoguent l’esprit et l’ancestralité - au coeur de la chair.
En ouvrant les deux yeux, je ne me réincarne plus dans d'autres vies futures ou antérieures, mais j’incarne cette vie, dans l’ici et le maintenant.
L'HOMME EST-IL DESTINÉ À INCARNER JUSQU'À DEVENIR ET N'ÊTRE QU'UNE CARICATURE ?
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L’Homme, être vivant constitué de chair et de mémoires, incarne un ou différents rôles tout au long de sa vie. L’incarnation, essentielle à toute forme de Vie, permet d’animer et donner du corps à l’impalpable.
Dès son plus jeune âge, l’enfant s'amuse à incarner successivement plusieurs rôles : la maman, le papa, tantôt le médecin puis le malade, l’aventurier, la maîtresse et bien d’autres rôles. En observant et en mimant des traits caricaturaux, il incarne alors pendant ses moments de récréations*, les différents rôles 'du monde auquel il appartient'*. Des temps pour expérimenter, s’enrichir, s’exprimer et goûter sans toutefois se figer dans un rôle. Ces incarnations ne sont alors que passagères et permettent à l’enfant d’animer l’impalpable qui le traverse.
Puis, vient le moment où l’on demande à l’enfant de choisir un rôle, et cette fois-ci, de l’incarner avec sérieux car son avenir en dépend. Alors l’enfant s’inspire et apprend de la caricature choisie pour être validé et faire parti du monde*.
Les années passent et l’enfant devenu adulte maîtrise le ou les rôle(s) à la perfection. D’ailleurs, le monde extérieur peut facilement l’identifier, en effet, il n’a plus à apprendre de la caricature puisqu’il l’est, lui-même, devenue.
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L’avenir de l’adulte est-il d'incarner la caricature au point de n’être identifiable que par cette forme d’expression ?
Ou est-il possible de retrouver l'amusement de l'enfant afin qu'il souffle de la légèreté sur le chemin parfaitement tracé ?
LE VIRUS OU LA POUSSÉE DÉMOCRATIQUE
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Au sein d'un gouvernement absolutiste, (gouvernement : du latin gubernare, et du grec ancien kybernáô « tenir le gouvernail »), le virus représenterait-il la poussée démocratique ?
Démocratie : « pouvoir » (kratos) du « peuple » (démos)
En temps normal, celui qui tient le gouvernail contrôle la situation pour gérer la moindre vague*.
Toutefois, le gouverneur qui refuse de lâcher du lest, jusqu'à nier, voire bâillonner autrui, se retrouvera systématiquement face à la réaction et à la revendication d'autrui, du peuple*.
L'absolutisme est-il le résultat d'émotions fortes et blessures auparavant refoulées et étouffées ? Dans tous les cas, il faut que ça sorte !
Et si le gouverneur n'en est pas capable, l'autre, le peuple, exprimera cette tension et abolira la répression à sa place...
L’HUMAIN DIVISÉ : CRÉATEUR
DES MALADIES DE SON TEMPS ?
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Plus la civilisation humaine s’éloigne de la/sa nature, et plus elle cherche à l’extérieur un moyen de combler le vide qu’elle ressent en elle. La soif de complétude, essentielle à chacun, habite l’humain qui le pousse majoritairement à créer à l’extérieur de lui.
Créer et trouver un substitut tangible pouvant remplacer le père, la mère.
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L’évolution humaine, guidée par cette soif de complétude, innove toujours plus grand pour reboucher le trou, de plus en plus béant.
En effet, les innovations sont toujours plus spectaculaires, seulement, si l’humain ne crée que d’un 'seul oeil', il sera également l’auteur des futurs déséquilibres, maladies et pandémies de son siècle.
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Le plus absurde, mais surtout le plus navrant, c’est qu'une humanité divisée crée de l’emploi et construit la finance sur les maladies dont elle est à l'origine en tant que scénariste…
NAÎTRE UNE SECONDE FOIS
Naître une première fois,
Extérieurement
Pour être et posséder
Un corps pour
Inspirer puis expirer,
Avancer et m'arrêter.
Puis se présente à moi
La possibilité de naître une deuxième fois,
Intérieurement
Pour penser et ressentir sans filtre déformant.
Toutefois, je ne peux naître une seconde fois si mes pensées, mon intelligence et mes besoins se révèlent être artificiels, dénués de profondeurs…
Puis-je distinguer les pensées et réactions automatiques provenant de l’éducation, des paroles que le coeur me souffle ?
Effectivement, ces pensées automatiques et écrasantes recouvrent une mélodie subtile et plus raffinée.
Pour retrouver cette fluidité, il m’est demandé de faire le tri dans ces pensées, de comprendre et mourir aux peurs de mes ancêtres pour renaître et me réinventer...
Cette démarche prend beaucoup de place dans ma vie aujourd’hui, c’est un travail à plein temps et pourtant, je compte bien être attentive et prendre soin de cette opportunité :
Naitre une seconde fois,
Naitre de l’intérieur.